Ce lundi de Paques, nous sommes partis dans le sud sauvage de l'ile, à St Philippe exactement, au puits des anglais, une piscine naturelle y a été construite, sur le bord de mer, entourée d'anciennes coulées de lave. Petit pique nique et baignade, beaucoup de vent, St Philippe se trouve au sud est de l'ile, appelée la côte au vent.
Puits des Anglais
Sur le retour, nous sommes repartis par la route des laves, nous sommes remonté à St Denis par l'est. Spectacle que nous n'avions pas encore vu, et impressionnant. Les reliques de l'éruption de 2007, appelée l'éruption du siécle! La lave qui a jaillit du Piton, s'est déversée jusqu'à la mer, traversant la route entre St Philippe et Ste Rose et cela pendant 1 mois, il aura ensuite fallut des mois de travaux pour que cette route puisse redevenir accessible.
Le spectacle est magique, un paysage lunaire, une chaleur se dégage encore, il est interdit de marcher sur les roches encore chaudes voire brulantes, par endroit, de la fumée s'en dégage encore 4 ans après les faits!!
Je vous joints mes photos ainsi qu'un article plus explicite.
On ne le voit pas ici, mais je ne pouvais pas poser ma main la roche était brulante et une fumée s'en dégageait
coulée de lave jusqu'à la mer
route des laves pendant les fortes pluies, effet cocotte minute sur la roche!
Depuis l’éruption du siècle du Piton de la Fournaise en avril 2007, la route entre Saint-Philippe et Sainte-Rose était coupée. Il a fallu sept mois pour voir naître la Route des laves. 1,6 km de bitume au milieu de la coulée. Découverte.
Elle est là. Tel un serpent rampant au milieu de la roche basaltique. Le dessin de la route n’est pas droit et démontre toute la difficulté des travaux pour tenter de réparer ce que le Piton de la Fournaise avait enfouie sous sa coulée. Plus d’un mois de coulée ininterrompue d’avril à fin mai 2007. Les 140 000 millions de mètres cubes déversés par les bouches éruptives n’ont rien laissé sur leur passage. Palmier, palmiste, bananier, plant de vanille, bougainvillier… Tout a été brûlé.
Que l’on regarde du Tremblet ou du Grand Brûlé, les lignes de démarcations sont nettes et précises : entre deux paysages verdoyants où la végétation est luxuriante, se dessine une grande trace noire. Elle commence un peu plus haut sur la montagne déjà plongée sous les nuages pour se terminer dans l’océan. Blanc, vert, noire et bleu. Et au milieu coule une rivière de bitume. La Route des laves est née. Le paysage est inédit.
Deux sites d’observation
On s’approche alors du monstre. On est en droit de se demander si la coulée n’est pas encore en vie tellement la chaleur est présente. Des volutes de fumées se dégagent encore de la roche.
Il a fallu 7 mois et plus de 1,5 millions d’euros pour terrasser le lieu. Les agents de la DDE (Direction Départemental de l’Equipement) aidés par l’institut de physique du globe de Paris (IPGP) ont rencontré d’énormes difficultés. Sous leurs pieds, un mille-feuille de couches basaltiques se dessinait. Instables. Le tout était parsemé de tunnels et de cavités pouvant mesurer 12 mètres de haut sur 20 m de large.
Compte-tenu de l’instabilité de la lave, et pour éviter tout risque, la DDE, l’ONF et la préfecture ont aménagé deux sites d’observation afin de guider le public. Le premier du côté du Tremblet permet aux touristes d’admirer l’entrée d’un tunnel de lave. Attention les pieds. Il faut absolument se munir de chaussures fermées.
Plus loin, du côté du Grand Brûlé, un belvédère est installé en hauteur. Une vue à 360° sur l’ensemble de la coulée du sommet des montagnes à l’océan. Incontournable. Ces aménagements sont pour le moment provisoires en attendant des travaux moins rudimentaires sur la Route des laves, véritable musée du volcan à ciel ouvert.
Texte et photos Véronique Tournier